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Janvier 2023

David Eray prend la présidence d'arcjurassien.ch 

Après 4 ans passés à la présidence d’arcjurassien.ch, l’heure est venue pour le Conseiller d’Etat bernois Pierre Alain Schnegg de passer le témoin au Ministre jurassien David Eray. L’occasion de poser un regard croisé sur les réalisations de l’association, les dynamiques en cours dans l’Arc jurassien et les projets qui portent cette région.

David Eray, ministre du Canton du Jura et nouveau président d'arcjurassien.ch.
Photo: G. Siegenthaler © RCJU

Pierre Alain Schnegg, au moment de quitter la présidence d'arcjurassien.ch, quels moments forts gardez-vous des 4 ans écoulés ?

Incontestablement, la fermeture des frontières en mars 2020 reste un moment inédit qui a marqué les relations transfrontalières. Cette période de trois mois nous a amenés à trouver des solutions pour maintenir et développer les relations transfrontalières en temps de crise. Des crises qui, malheureusement, se succèdent (Covid-19, guerre en Ukraine, crise énergétique). L’Arc jurassien évolue dans des dynamiques transfrontalières, et ceci dans de nombreux domaines ; il était donc important qu’arcjurassien.ch maintienne le dialogue avec ses partenaires français et continue de développer des projets structurants sur ce territoire.

David Eray, que faudrait-il faire pour donner plus de place au dialogue transfrontalier ?

Les crises ne sont pas uniquement négatives. Elles constituent aussi des opportunités pour se réinventer, imaginer de nouveaux modèles et élargir les collaborations. J’en tiens pour preuve la première réunion des élus de l’Arc jurassien franco-suisse que nous avons tenue mi-décembre à Morteau. Une réunion de l’ensemble des acteurs politiques de la bande frontalière (cantons, communes, associations de communes, départements, région…) qui a montré l’importance de l’interconnaissance et des échanges réguliers sur les thématiques particulièrement prégnantes dans l’Arc jurassien : les mobilités, les ressources naturelles, le vivre-ensemble. 

Pierre Alain Schnegg. L’association arcjurassien.ch ne s’occupe pas seulement du transfrontalier, mais aussi de la promotion des intérêts de l’Arc jurassien suisse. 

L’Arc jurassien est un territoire fonctionnel officiellement reconnu par le Projet de territoire Suisse. Ce territoire se définit plus par son paysage, ses vallées, son industrie, ses valeurs de la précision et de la microtechnique que par un périmètre géographique clairement arrêté. Avec le Réseau des villes de l’Arc jurassien, les cantons membres d’arcjurassien.ch ont souhaité se doter d’une vision stratégique de l’Arc jurassien à l’horizon 2040. Cette dernière doit permettre d’offrir un cadre commun aux projets conduits à l’échelle de l’Arc jurassien. Son but n’est pas d’unifier le territoire mais d’en fédérer les acteurs, car le principal enjeu pour l’Arc jurassien est d’assumer son hétérogénéité tout en tirant parti de ses spécificités locales. 

David Eray. De quels moyens dispose arcjurassien.ch pour soutenir les intérêts de l’Arc jurassien ?

L’association pilote deux programmes, le PMO Arc jurassien et le programme Interreg France-Suisse. Ces deux programmes sont financés, côté suisse, par la politique régionale fédérale dont le cœur de cible est le soutien aux exportations et la création de valeur ajoutée. A l’occasion de ses 10 ans, en 2018, arcjurassien.ch avait mis au cœur de ses préoccupations le paradoxe de cette région qui crée de de la richesse qu’elle n’arrive pas à capter sur son territoire. Ce paradoxe est en train d’être pris en compte par la politique régionale fédérale qui permettra, dès 2024, de mieux soutenir la création de valeur locale et constituera un nouvel élément du programme de politique régionale de l’Arc jurassien 2024-2027. Pour ce qui est du programme Interreg VI France-Suisse, nous avons plaidé activement au niveau des cantons avec nos partenaires français pour que le nouveau programme se rapproche de la bande frontalière, en permettant de soutenir l’élaboration et la mise en œuvre de stratégies territoriales transfrontalières.

Pierre Alain Schnegg. Vous remettez les clés d’arcjurassien.ch à votre successeur. Quel est le grand défi qui attend l’association ?

Il y a tout juste deux ans, le 16 décembre 2020, les savoir-faire en mécanique d’art et en mécanique horlogère ont été inscrits par l’UNESCO sur la liste du patrimoine immatériel de l’humanité. Il s’agit d’une importante reconnaissance des compétences qui caractérisent notre région industrielle. A terme, cette inscription doit fédérer l’ensemble des communautés d’acteurs concernés. A cette fin, arcjurassien.ch et Grand Besançon Métropole portent depuis 2021 le projet ARC HORLOGER. Cette démarche, actuellement soutenue par le programme Interreg France-Suisse, entend permettre la mise en place d’une structure associative à même de réunir les artisans, les manufactures horlogères, les musées, les centres de formation et plus généralement tous les détenteurs de ces savoir-faire si précieux mais si diversifiés. Il est important que les acteurs économiques s’approprient rapidement cette démarche pour l’heure essentiellement soutenue par les pouvoirs publics. C’est incontestablement un grand défi mais aussi une formidable opportunité pour promouvoir l’Arc jurassien. 

David Eray. À côté de ce défi, quelles seront vos priorités pour votre présidence ?

La coopération se construit avec des grands projets structurants et mobilisateurs. Mais il ne faut pas non plus oublier les petits projets, ceux qui font vivre la relation franco-suisse au quotidien. Le Fonds de soutien aux petits projets transfrontaliers d’Arcjurassien.org me semble particulièrement approprié pour soutenir et développer des coopérations autour du vivre-ensemble sur des thèmes qui nous impactent particulièrement, comme le changement climatique, ou qui nous réunissent facilement, comme le sport. Dans cette période où les relations entre la Suisse et l’Union européenne peinent à évoluer, il me tient particulièrement à cœur de rappeler et développer plus encore les relations transfrontalières dans l’Arc jurassien. La coopération transfrontalière relève de la « petite » politique extérieure, celle dans laquelle les cantons peuvent agir à leur niveau de manière constructive. La longue expérience du canton du Jura dans ses relations avec ses voisins du Territoire de Belfort et du Nord Franche-Comté est un atout sur lequel j’entends m’appuyer pour dynamiser plus encore nos relations avec nos voisins de Bourgogne-Franche-Comté. 

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